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PREPARATION (page maj le 21/09/2019 )
 

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au départ en 1999

 

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courbe suivi prépa: 

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Rappel : pensez à réaliser au moins un BRM l'année N-1 du PBP pour pouvoir bénéficier de la procédure de pré-inscription

OBJECTIF GLOBAL: être au top de sa forme physique et surtout morale le jour J, c'est à dire se sentir en confiance pour affronter l'épreuve, partir persuadé qu'on passera la ligne d'arrivée.

A contrario, il faut aussi se préparer à accepter l'immense déception que provoquerait une dépose du vélo avant la ligne, à cause d'imprévus pouvant être défavorables. 

En pratique cet objectif va orienter notre préparation, et ceci dans le but de nous rendre aptes à:

1. rouler avec un handicap de l'ordre de 6 kg de charge ajoutée au vélo, autonomie oblige, charge qui fera augmenter le ressenti des >10 000 m de dénivelé positif.  Le but est d'être bien accoutumé à son  poids en montée et à son "inertie" lors des redémarrages

2. rester de l'ordre de 15 heures par jour pendant 4 jours consécutifs, assis sur la selle et en appui sur le guidon, parce que ce sera certainement la cause de fatigue la plus importante, plus importante que celle due à l'effort musculaire de pédalage

3. rouler en déficit de sommeil ( nuit blanche des départs en fin d'après-midi et nuits suivantes raccourcies (2 à 6 h.) ).  (pour la majorité des provinciaux et des étrangers, la nuit précédant le départ passée en région parisienne est déjà aussi une nuit d'insomnie: dépaysement, pas encore de fatigue, trac).

4. supporter tous les aléas météo possibles en 4 jours (vent de face, et/ou pluie, forte chaleur l'après-midi, froid humide en fin de nuit, orages ), sachant que le plus handicapant est l'association de la chaleur et du manque de sommeil.

5. rouler de nuit, déjà toute la première nuit (pour les départs en fin d'après-midi), avec une visibilité réduite (voir aussi page éclairage).

6. rouler sans jamais penser à la distance restant à parcourir et privilégier le moment présent, ressentir qu'on est sur PBP pour le plaisir. Les mauvaises pensées générées par la fatigue comme "je suis en retard", "je n'y arriverai jamais" ou "encore tant de km" sont à ignorer, le temps n'est pas l'ennemi n°1 sur le PBP. La montre, le compteur et le GPS sont de faux amis.

L'ambiance est celle du voyage organisé: en route on suit le fléchage et on s'arrête aux contrôles . On voit défiler avec sérénité les panneaux des villages et villes, en référence mentale à la feuille de route et au tracé sur la carte qu'il est préférable de bien mettre en mémoire avant le départ. Bien que le fléchage soit suffisant il faut éviter le stress de l'erreur de route (page santé) 

7. rouler, non tenu compte des arrêts aux contrôles, à un minimum de 20 km/h de moyenne en en "gardant sous la pédale", (sagesse fortement recommandée aux impatients et aux impulsifs). 

Cette liste d'objectifs à atteindre montre qu'il s'agit là d'une préparation complète, morale et physique, dans laquelle il faut viser au minimum le niveau endurance de l'entraînement traditionnel. C'est un minimum, toute recherche du maximum de niveau physique en fonction des disponibilités propres à chacun doit être considérée comme un plus.

 

Le point 1. est facile à réaliser, il suffit de faire sa préparation avec un vélo "alourdi" au moins par une sacoche, garde-boue (?) et un éclairage. D'ailleurs ces accessoires seront très utiles lors des sorties hivernales puis des brevets qualificatifs au printemps, sans compter qu'un vélo lourd est plus confortable.

Le point 2. sera plus long à concrétiser parce qu'il va s'agir essentiellement de faire des heures de vélo, en endurance douce de préférence, ceci afin d'éviter d'avoir des problèmes de récupération entre chaque sortie. On ne s'entraîne pas pour PBP, on s'y prépare. L'idée est de toujours rouler à la même vitesse qu'on soit engagé sur 50 km ou sur 1200.

 Pratiquer peu mais souvent, 3 à 4 sorties par semaine, limitées en temps à 2 ou 3 heures, en endurance à un rythme tel, qu'en rentrant, on soit capable de refaire immédiatement la même sortie après 1/4 heure de pause. On reste ainsi dans l'esprit du PBP: des étapes entre contrôles de 80 à 90 km que l'on peut fractionner en deux par une pause de 10mn à un quart d'heure.

Avancer le début de la préparation au printemps année-1. viser ainsi passer sur le vélo, durant les 15 à 18 mois qui précèderont le départ, environ 6 à 10 heures/semaine, auxquels s'ajouteront les brevets pré-qualificatifs et qualificatifs pour aboutir à un total équivalent à 10 PBP (environ 600 heures de selle).

Le calendrier des BRM organisés en France peut être consulté sur le site de l'ACP

ou sur http://jeanpba.homeip.net/?page=90&onglet=1&new&annee=2019

  L'avantage des sorties d'une durée de 2 heures est qu'elles peuvent se faire en n'emportant que de la boisson, qu'elles se placent plus facilement dans un emploi du temps et qu'elles permettent de jongler avec la météo. 

Inutile d'organiser une trêve hivernale parce que l'idée est de ne jamais monter le niveau de la préparation au point d'avoir besoin de récupérer. Les conditions météo et l'état des routes vont de toute façon limiter les sorties, il est aussi possible de compenser par quelques séances de home-trainer pour entretenir sa souplesse.

Le point 3. varie avec les individus, alors le mieux est de tester. Ceux qui sentent que le sommeil va leur être indispensable vont pouvoir le vérifier lors des brevets de 400 et 600. Ils devraient alors se préparer à rouler un peu plus vite sur le PBP afin de se dégager du temps pour pouvoir dormir plus longtemps aux contrôles. Voir aussi page "plan de route" pour faire coïncider au mieux les heures de selle avec les heures de jour (choisir le départ du lundi matin ? )

De toute façon, et surtout pour les néophytes, le stress va influer positivement en diminuant le besoin de sommeil. Illustration par Antonin: Quand tu fais la fête, tu n'as pas envie de dormir... eh bien c'est la même chose sur PBP. Tant que tu es dans le rythme, tu peux oublier de dormir. Mais il y a aussi des fois où le sommeil ne t'oublie pas.

Le point 4. va se vérifier tout seul, en général pendant les mois d'hiver pour la pluie et le vent, et en juin juillet pour les conditions opposées. A mon avis on ne s'entraîne pas à rouler sous la pluie, si elle est là on la supporte. Maintenant y avoir droit aide à définir la protection la moins mauvaise, au final on est toujours mouillé soit par la pluie, soit par la sueur par en dessous.

Il faut s'attendre à avoir 5 à 8 °C en fin de nuit et la fatigue aidant (état fébrile) il arrive de claquer des dents. Lors des BRM qualificatifs il faudra penser à optimiser l'habillement (le moins encombrant, le moins lourd, et le plus efficace possible) pour ce niveau de température.

Le point 5. demandera de tester plusieurs moyens d'éclairage, parce que si "être vu" se règle relativement facilement, éclairer et voir la chaussée, surtout si elle est mouillée, est une autre affaire: il faut avoir roulé la nuit sous la pluie pour se rendre compte de la difficulté à disposer d'un bon système d'éclairage.

Le point 6.  toujours cet objectif de rouler sans soucis, donc sans celui de la navigation. Pour les réfractaires au GPS, régulièrement dans les semaines qui précèdent suivre le tracé sur une carte en essayant de se mettre en mémoire le nom des villages et les particularités du tracé de la route. Ainsi en progressant, la mémoire déroule le "film" et associé au fléchage, cela conforte dans la progression.

Enfin, le point 7. après plusieurs centaines d'heures de vélo, c'est alors comme si on avait "un vélo à la place des jambes", et à force de "tourner" les jambes on roule facilement à plus de 20 km/h de moyenne sur les longues distances. Bien retenir que savoir rouler régulièrement est beaucoup plus important qu'avoir un bonne pointe de vitesse. Oublier tout esprit de compétition.